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Les Rencontres AFRODESC / EURESCL

L’autre métissage. Nation, ethnicité, inégalités (Amériques, Caraïbe, France)

seront organisées à Nice du 8 au 10 novembre 2011.

Au programme : Workshops, conférences, films, exposition, posters.

Lieu : Institut des Sciences Humaines et Sociales (bâtiment à l'horloge), Pôle universitaire Saint-Jean d'Angély

3, bd François Mitterrand, Nice (tramway Saint-Jean d'Angély-Université)

Veracruz Caraïbe (Manuel González de la Parra)


Veracruz est, historiquement, le premier port colonial en Amérique continentale. Protégé par ses murailles, il était l’un des centres d’arrivée les plus importants des esclaves noirs. Encore aujourd’hui, la musique noire imprègne vie quotidienne sociale et culturelle des habitants et continue à être, comme dans les Caraïbes, un élément de cohésion et d’identité.

Les rythmes qui circulent entre les pays du bassin des Caraïbes, tel un lien fraternel, ont fait danser les habitants des terres chaudes et moins chaudes depuis la formation des sociétés latino-américaines, mélanges de races et de cultures. Veracruz a facilement adopté ces manifestations. Le métissage à Veracruz ne se laisse pas seulement voir dans les tonalités de peau, il s’affiche dans le goût pour la musique et la façon de la danser, dans l’art de chanter et de vivre la fête jusqu’à ce que l’aube touche l’horizon, la mer.

Au-delà des identités géographiques, le port mexicain a une sensibilité si particulière qu’il se rapproche plus des Caraïbes que du Mexique même. Probablement du fait de son histoire et de son passé noir, de sa localisation au cœur du Golfe ou encore de ses habitants toujours prédisposées à la fête, Veracruz vit intensément jusqu’à aujourd’hui la proximité relative des Antilles et sa fraternité avec Cuba. Le Carnaval détient le temps et les activités une semaine par an, alors que les scènes urbaines résonnent de reguetón et les places attirent les danseurs, jusqu’au centre ville.

Traduire ces moments de climax par la photographie monochromatique est presque impossible, faute d’y associer le son et la couleur, deux éléments fondamentaux de ces ambiances. L’intention est moins prétentieuse : c’est un hommage à la culture populaire, à ses rythmes, à ses instruments et à ses rimes, à ses chanteurs et ses danseurs. Ces quelques photos voudraient rendre compte de la particularité festive du Port de Veracruz, et souligner ce qui nous fait « nous » : notre fête, notre musique.

Manuel González de la Parra est né à Cotija, Michoacán. Il habite à Xalapa, Veracruz, depuis 1971. Manuel González a étudié la photographie à la Faculté d’Arts Pastiques de l’Université Veracruz, il est chercheur en Arts Plastiques de la même université Il a publié en 1989 Xico, una sierra y su gente, édité par le gouvernement de l’Etat du Veracruz, l’Instituto Veracruzano de Cultura et l’ORSTOM ; en 2004 Luces de raíz negra édité par le Fondo Nacional para la Cultura y las Artes, l’Universidad Veracruzana, l’Instituto Veracruzano de Cultura et l’Institut de Recherche pour le développement, IRD.

En 1997 et 2005 il a reçu la bourse de « Créateurs avec trajectoire (confirmés) » du Fondo Estatal para la Cultura y las Artes de Veracruz. Il a bénéficié du Programme Fomento a Proyectos y Conversiones Culturales du FONCA en 2003 et du Programme Intercambio de Residencias Artísticas du FONCA en 2005.

Il est actuellement Directeur de l'Institut des Arts Plastiques de l'Université de Veracruz (Mexique)


=> Le vernissage de l'exposition et la présentation du catalogue en présente des trois photographes auront lieu à l'Institut des Sciences Humaines et Sociales de Nice (Université de Nice-Sophia Antipolis, campus Saint-Jean d'Angely) le jeudi 10 novembre 2011 à 18h30