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Les Rencontres AFRODESC / EURESCL

L’autre métissage. Nation, ethnicité, inégalités (Amériques, Caraïbe, France)

seront organisées à Nice du 8 au 10 novembre 2011.

Au programme : Workshops, conférences, films, exposition, posters.

Lieu : Institut des Sciences Humaines et Sociales (bâtiment à l'horloge), Pôle universitaire Saint-Jean d'Angély

3, bd François Mitterrand, Nice (tramway Saint-Jean d'Angély-Université)

Mexique, l'autre métissage

Exposition photographique et catalogue

Manuel González de la Parra, Sandra Ryvlin, Franck Courtel

Du 8 au 18 novembre 2011
Institut des Sciences Humaines et Sociales de Nice
(Université de Nice-Sophia Antipolis, campus Saint-Jean d'Angely)

Présentation

L’exposition et le catalogue présentent les œuvres de trois photographes, un mexicain et deux français/e, qui rendent compte des interactions et du métissage au Mexique, où l’histoire n’a pas été faite seulement de confrontations violentes entre européens (espagnols) et populations indiennes (nahuas, otomíes, mixtecos, purépechas, entre beaucoup d’autres), mais aussi de multiples rencontres plus ou moins subies, douloureuses, passionnées, recherchées ou craintes entre personnes et collectifs de multiples origines.

Au Mexique la présence africaine fut importante dès les débuts de la colonisation. Dans certaines régions, elle est évidente dans les visages et les corps, la musique et la poésie, la culture quotidienne, constituant ce que certains ont appelé « la troisième racine » de l’identité nationale, aux cotés de l’européenne et l’indienne. Il est pourtant impossible de comptabiliser les « racines » qui nourissent les identités collectives. Immuables, entremêlées, indéchiffrables, les « origines » se perdent et se réinventent constamment dans le tumulte des rencontres. S’il est bien légitime de vouloir les connaître et les reconnaître, les origines ne rendent pas compte de la diversité des interactions et n’étancheront jamais la soif identitaire qui semble caractériser le début de ce millénaire. C’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi, dans cette exposition et ce catalogue, ce ne sont pas des « noirs » qui sont photographiés, mais des personnes qui à un moment donné peuvent se reconnaître comme tels, et à un autre moment d’une façon différente (métis, afrométis, costeño, jarocho, mexicain), sans qu’une option en exclue a priori une autre. Nul individu ne s’identifie que d’une seule manière. C’est la situation, le contexte d’interlocution, les intérêts en jeu, bref, c’est l’interaction sociale qui donne sens et vie aux identifications. C’est ce que l’on l’on se propose d’appeller « l’autre métissage »: la capacité de se reconnaître sous de multiples « identités » et croisements d’identités, éventuellement de facon simultanée, sans mépriser les options identitaires pour l’instant non mobilisées mais auxquelles on pourra recourrir un jour ou l’autre.

Les trois photographes ici réunis explorent ces identités métisses à partir de différentes perspectives. Franck Courtel, photographe français, a voyagé dans la Costa Chica à la rencontre des femmes, hommes et enfants, qui ont bien voulu échanger avec lui et s’exposer au dialogue avec l’étranger. Le photographe montre dans ce qui pouvait au départ être vu comme exotique un autre « identique » et prochain, ou, ce qui revient au même mais à l’inverse, l’autre en soi-même. De façon plus intime, Manuel González de la Parra, né au Michoacan mais résidant depuis des décennies à Veracuz, connaît et photographie ces lieux depuis des années. Il élabore son travail artistique pas à pas, ajoutant des nouvelles émotions esthétiques à chaque exposition, chaque ouvrage, et nous propose une vision de la culture populaire à la fois particulière et partagée par des millions de personnes d’une rive à d’autres des Caraïbes. Finalement, Sandra Ryvlin, française habitant plusieurs années à Veracruz, a construit son projet photographique autour d’une réflexion sociologique sur la société de la ville et du port, ses inégalités et ses infinies nuances. Chacun voit et montre des identités combinées, avec des mélanges et des particularités, sans jamais tomber dans la facilité de l’exotisme ou la reproduction d’une altérité fondamentale.

Les trois photographes se sont rencontrés à Mexico et à Veracruz, au cours d’activités développées par des projets de recherche internationaux qui analysent les sociétés coloniales et postcoloniales héritées de l’esclavage. Ces projets AFRODESC (français) et EURESCL (européen) s’attachent à comprendre des dynamiques sociales souvent qualifiées de « diaspora afro », « Black Atlantic » ou « circulations transnationales ». A partir de ces rencontres entre sciences sociales et art, a émergé l’idée de cette exposition et du catalogue associé, avec l’ambition de contribuer à une meilleure connaissance de nos richesses, nos différences et similitudes. Il ne s’agit pas pour nous de mettre en avant une « autre racine » du métissage mexicain, mais plutôt une autre vision du métissage, inclusive et quotidienne.

=> Le vernissage de l'exposition et la présentation du catalogue en présente des trois photographes auront lieu à l'Institut des Sciences Humaines et Sociales de Nice (Université de Nice-Sophia Antipolis, campus Saint-Jean d'Angely) le jeudi 10 novembre 2011 à 18h30


Veracruz Métisse (Sandra Ryvlin)

Ce projet est le fruit de trois années passées dans la ville portuaire, cosmopolite et commerçante de Veracruz. Loin des clichés du Mexique profond et de la mégalopole vue à travers son mouvement et ses marges, il s’attache à saisir la diversité sociale, culturelle, phénotypique, généalogique d’une société locale qui se reconnaît aujourd’hui dans un métissage particulier dont les « racines » européennes, indiennes et africaines sont prises dans des jeux de différenciation sociale que le portrait photographique permet de mettre en lumière.

Le travail réalisé durant cette période est avant tout le résultat d’un projet personnel, celui de faire un contre-don en échange de l’accueil généreux des habitants de Veracruz qui, au fil des rencontres, des amitiés qui se sont nouées, des relations de confiance qui s’instauraient, m’ont ouvert leur porte, permis d’accéder à tous les détails leur vie domestique, dévoilé leur intimité.

L’idée étaient de montrer la diversité sociale existant dans la ville, depuis les zones résidentielles les plus huppées jusqu’aux quartiers les plus déshérités du centre et de la périphérie, et de l’appréhender à partir de mon propre réseau social. L’avantage de cette méthode est d’avoir évité l’écueil de ne choisir des sujets qu’en fonction de leur phénotype, de la beauté de leurs traits, de leur statut ou de leur histoire exceptionnelle, même si je sais avoir fait certains choix plutôt que d’autres, consciemment ou inconsciemment.

Loin de se vouloir esthétisants, les portraits réalisés dans les foyers cherchaient à saisir les personnes telles qu’elles se représentent, à leur donner l’opportunité de travailler à leur propre mise en scène, de constituer le décor de ce qui donne sens à leur vie en choisissant elles-mêmes les lieux et les sujets présents sur la photo, le type de pause, « naturelle » ou construite, les objets, tableaux, affiches politiques, photos de famille, instruments de musique, animaux domestiques qui entrent dans le cadre...

Ainsi se content toute sorte de trajectoires, d’histoires migratoires, de parcours singuliers, de reproductions ou de mobilités sociales, assumées ou contraintes. Ainsi se restitue le regard que les individus portent sur eux-mêmes, fait de sélections et d’oublis. Ainsi se surexposent ou se sous-exposent certains traits physiques, culturels, sociaux en fonction des valeurs chères à celles et ceux qui se sont prêtés au jeu. Ainsi se donnent à voir quelques reflets de la mosaïque sociale de cette Veracruz métisse...

Sandra Ryvlin est née à Saint-Cloud, en France. Elle a vécu à Paris, Buffalo et New York, puis à Nice et à Veracruz, au Mexique, villes où elle a développé différents projets photographiques.

A son retour de New York, elle a entrepris des études de sociologie et d’anthropologie à l’Université de Nice-Sophia Antipolis et obtenu un DEA (Diplôme d’Etudes Approfondies) sur les migrations et les relations interethniques. Elle s’est ensuite consacrée à la documentation en milieu associatif puis à la photographie, réalisant plusieurs travaux dans le cadre de l'Ecole Municipale d'Arts Plastiques de Nice avant de partir pour le Mexique entre 2007 et 2010.

Son travail photographique s’apparente à une ethnographie visuelle de la vie urbaine dans toutes ses dimensions, festives, laborales, familiales... Il porte tout à la fois sur l’espace de la rue, la vie des quartiers, les relations inter-individuelles, les passants et les habitants dans leurs manières de vivre et les codes sociaux à partir desquels ils se donnent à voir aux autres.

Associée à des notes de terrain et à des entretiens, la photographie permet alors de porter un autre éclairage sur la réalité sociale de et dans la ville, sur la diversité de ceux qui la font, depuis ses marges jusqu’à ses lieux de centralité économiques, nocturnes, touristiques, sur les identités individuelles et collectives, ethniques, occupationnelles et sexuelles marquées par d’importants mouvements migratoires et par l’intense circulation culturelle qui caractérisent à la fois la Caraïbe et l’espace méditerranéen.


=> Le vernissage de l'exposition et la présentation du catalogue en présente des trois photographes auront lieu à l'Institut des Sciences Humaines et Sociales de Nice (Université de Nice-Sophia Antipolis, campus Saint-Jean d'Angely) le jeudi 10 novembre 2011 à 18h30


Costa Chica. Un regard métissé (Franck Courtel)

Je suis encore dans l’état de Sonora quand je décide de me rendre dans la région limitrophe de l’état de Guerrero et de Oaxaca, sur la côte pacifique. Cette région, que l’on appelle la Costa Chica, située à quelques encablures au sud de la célèbre Acapulco. La Costa Chica : un espace encore vierge de toute invasion touristique et autres constructions immobilières sauvages.

Je passe alors d’une chaleur sèche et étouffante à une autre plus humide, plus tropicale. Nous sommes en janvier et mes premiers pas me mènent à Cuajinicuilapa, Guerrero. Cette ville sera mon point de départ vers les petits villages tels que Santo Domingo, Tecoyame, Tapextla, el Callejon de Romulo,…

Je souhaite en effet partir à la découverte de cette population dont on m’a tant parlé depuis ces 14 ans que je viens au Mexique. La première fois, c’était en 1996 et on me parlait déjà de Pinotepa Nacional, une ville non loin de là et réputée pour ses habitants « noirs » selon les dires des mexicains.

Vivant dans une ville cosmopolite comme Paris et étant confronté au quotidien au phénomène du métissage, l’idée de partir au contact de ces gens germe très vite dans mon esprit. Cela sera pour moi un métissage mais avec une autre histoire, d’autres attitudes, d’autres peaux. Un autre regard pour d’autres regards.

Le contact est très facile et très agréable. Mes « modèles » collaborent avec plaisir même si parfois la timidité l’emporte au début. Il faut dire qu’un photographe français dans ces villages reculés n’est pas commun. Du coup, les questions fusent et l’échange est très riche sur le plan culturel. On me demande comment est la France, ce que l’on mange là-bas, si les filles et les garçons sont beaux, si je suis marié, et si je vais rester longtemps.

J’ai pu photographier facilement et j’en éprouvais parfois une certaine ivresse durant la prise de vue tellement les rouleaux de films s’accumulaient dans mon sac. J’aime cette idée d’aller loin, dans les endroits retirés où personne ne va pour rencontrer ces gens et leur offrir ce que chacun attend : de l’attention. Personnellement, la photographie est un moyen d’aller vers les autres. La photographie est pour moi un moyen de transcender ce que je trouve beau. J’ai trouvé ces gens beaux, dans les traits de leur visage, dans la couleur de leur peau, dans la douceur et l’intensité de leur regard, dans leur sourire.


Né en 1972, Franck Courtel est originaire des Côtes d’Armor (22). Après avoir étudié à Quimper et à Rennes, des études en langues étrangères l’ont amené à voyager tout d’abord en Australie, au Mexique, en Croatie, au Liban, en Syrie… Ces voyages agiront comme des « révélateurs » sur lui. C’est en revenant d’Australie en 1995 qu’il achète son premier reflex : la frustration de ne pas pouvoir retranscrire la beauté du lieu avec un simple appareil compact l’y a poussé. Ces voyages ont suscité ce besoin d’exprimé une vision de la beauté qui est propre à chacun : il avait la chance d’avoir trouvé son médium. De retour en France, il commence alors un travail plus précis sur les conditions de vie dans le monde rural, et plus précisément celles des gens désœuvrés ou en décalage avec le monde moderne. En général, ces travaux s’étendent sur plusieurs mois, voire plusieurs années : il privilégie en effet les sujets de fond aux sujets dits d’actualité. Ce fût le cas de « Jeanne et Jean », un reportage portant sur un couple de retraité vivant en caravane en Bretagne et publié dans le magazine « L’Oeil Electrique » (décembre 2001). En juin 2000, il reçoit une commande photographique du Centre des Monuments nationaux pour un travail sur le Mont Saint-Michel. Cette commande, réalisée en couleur, verra aussi l’aboutissement d’un travail N&B qui sera exposé de juin à septembre 2001 dans la salle du Cellier au sein de l’Abbaye du Mont St-Michel puis à Zagreb et Dubrovnic (Croatie). Sélectionné au Festival « Off » de Arles 2003, ces images ont été projetées en public au sein de la Cour de l’Archevêché en juillet 2003. Ce travail a été publié dans plusieurs magazines dont Leica Fotografie International en mai 2004 (première collaboration). Entre-temps, il poursuit son travail sur le Mexique et plus précisément sur la région de Oaxaca, au sud du pays. Cependant, après une interruption de 2 ans, Franck Courtel revient avec les prémices d’un sujet sur la communauté Seri, située dans l’état de Sonora non loin de la frontière américaine. Le premier contact a lieu en août 2007. Il ne restera que quelques jours, le temps de ramener 2 ou 3 portraits qui lui semblent intéressants. Et c’est en mars 2009, 2 ans plus tard, qu’il décide d’accorder plus de temps à ce sujet. Il y consacre donc un voyage de 1 mois et les résultats sont assez concluants. Malgré la réputation des Seris pour être des gens méfiants, Franck Courtel revient avec des portraits dans lesquels se lit une vraie complicité. A son retour en France, il décide donc de préparer un second séjour mais celui-ci beaucoup plus long puisqu’il restera 1 an. Et, pour la seconde fois, en janvier 2010, le magazine Leica Fotografie International lui ouvre ses pages pour la publication d'un reportage sur l'immense décharge de México : un travail réalisé sur 4 ans. Enfin, ce séjour prolongé de plusieurs mois a aussi été l’occasion pour lui de découvrir la communauté afro-métissée de la côte pacifique, au sud de Acapulco, région appelée Costa Chica.


=> Le vernissage de l'exposition et la présentation du catalogue en présente des trois photographes auront lieu à l'Institut des Sciences Humaines et Sociales de Nice (Université de Nice-Sophia Antipolis, campus Saint-Jean d'Angely) le jeudi 10 novembre 2011 à 18h30

Veracruz Caraïbe (Manuel González de la Parra)


Veracruz est, historiquement, le premier port colonial en Amérique continentale. Protégé par ses murailles, il était l’un des centres d’arrivée les plus importants des esclaves noirs. Encore aujourd’hui, la musique noire imprègne vie quotidienne sociale et culturelle des habitants et continue à être, comme dans les Caraïbes, un élément de cohésion et d’identité.

Les rythmes qui circulent entre les pays du bassin des Caraïbes, tel un lien fraternel, ont fait danser les habitants des terres chaudes et moins chaudes depuis la formation des sociétés latino-américaines, mélanges de races et de cultures. Veracruz a facilement adopté ces manifestations. Le métissage à Veracruz ne se laisse pas seulement voir dans les tonalités de peau, il s’affiche dans le goût pour la musique et la façon de la danser, dans l’art de chanter et de vivre la fête jusqu’à ce que l’aube touche l’horizon, la mer.

Au-delà des identités géographiques, le port mexicain a une sensibilité si particulière qu’il se rapproche plus des Caraïbes que du Mexique même. Probablement du fait de son histoire et de son passé noir, de sa localisation au cœur du Golfe ou encore de ses habitants toujours prédisposées à la fête, Veracruz vit intensément jusqu’à aujourd’hui la proximité relative des Antilles et sa fraternité avec Cuba. Le Carnaval détient le temps et les activités une semaine par an, alors que les scènes urbaines résonnent de reguetón et les places attirent les danseurs, jusqu’au centre ville.

Traduire ces moments de climax par la photographie monochromatique est presque impossible, faute d’y associer le son et la couleur, deux éléments fondamentaux de ces ambiances. L’intention est moins prétentieuse : c’est un hommage à la culture populaire, à ses rythmes, à ses instruments et à ses rimes, à ses chanteurs et ses danseurs. Ces quelques photos voudraient rendre compte de la particularité festive du Port de Veracruz, et souligner ce qui nous fait « nous » : notre fête, notre musique.

Manuel González de la Parra est né à Cotija, Michoacán. Il habite à Xalapa, Veracruz, depuis 1971. Manuel González a étudié la photographie à la Faculté d’Arts Pastiques de l’Université Veracruz, il est chercheur en Arts Plastiques de la même université Il a publié en 1989 Xico, una sierra y su gente, édité par le gouvernement de l’Etat du Veracruz, l’Instituto Veracruzano de Cultura et l’ORSTOM ; en 2004 Luces de raíz negra édité par le Fondo Nacional para la Cultura y las Artes, l’Universidad Veracruzana, l’Instituto Veracruzano de Cultura et l’Institut de Recherche pour le développement, IRD.

En 1997 et 2005 il a reçu la bourse de « Créateurs avec trajectoire (confirmés) » du Fondo Estatal para la Cultura y las Artes de Veracruz. Il a bénéficié du Programme Fomento a Proyectos y Conversiones Culturales du FONCA en 2003 et du Programme Intercambio de Residencias Artísticas du FONCA en 2005.

Il est actuellement Directeur de l'Institut des Arts Plastiques de l'Université de Veracruz (Mexique)


=> Le vernissage de l'exposition et la présentation du catalogue en présente des trois photographes auront lieu à l'Institut des Sciences Humaines et Sociales de Nice (Université de Nice-Sophia Antipolis, campus Saint-Jean d'Angely) le jeudi 10 novembre 2011 à 18h30


Métissage et racisme dans l’histoire de l’esclavage urbain à Mexico, 17-18ème siècle

Conférence de Maria Elisa Velázquez, historienne à l'INAH (Instituto de Antropología e Historia), Mexique

Chercheuse à la Direction d'Ethnologie et Anthropologie Sociale de l'Instituto Nacional de Antropología e Historia (INAH), Maria Elisa Velázquez est Coordinatrice du Séminaire académique "Populations et cultures d'origine africaine au Mexique" depuis 1997.

Elle est présidente du Conseil Scientifique de La Route de l'Esclave (UNESCO), membre du Programme international AFRODESC et professeur à l'Ecole Nationale d'Anthropologie et d'Histoire (Mexique).

Elle est l'auteur de : Mujeres de origen africano en la capital novohispana, siglos XVII y XVIII, México, 2006 ; “Africanas y descendientes en la ciudad de México del siglo XVII”, dans Rina Cáceres (éd.) Rutas de la esclavitud en África y América Latina, San José Costa Rica, Universidad de Costa Rica, 2001 ; Juan Correa, mulato libre, maestro de pintor, Mexico, 1998.

Elle est également coordinatrice avec Ethel Correa de Poblaciones y culturas de origen africano en México, Mexico, 2005.


=> La conférence aura lieu à l'Institut des Sciences Humaines et Sociales de Nice (Université de Nice-Sophia Antipolis, campus Saint-Jean d'Angely) le jeudi 10 novembre 2011 à 15h00

Cartagena Social Club

Réalisateur : John Narváez

Durée : 15 min.
SINOPSIS :
Un caméraman filme la fête privée d'un club social organisée dans la ville de Cartagena de Indias (Colombie). Vues à travers son objectif, les scènes qui se déroulent entre les invités, les serveurs et les musiciens révèlent les silences ordinaires qui les distinguent et les séparent dans un décor qui synthétise le paysage social de la ville et ses hiérarchies raciales. La réalisation s'est appuyée sur des témoignages de discriminations raciales d'habitants de Cartagena étudiés par le groupe de recherche Texcultura (Universidad de Cartagena)

FICHA TÉCNICA :
Production : Alex Chamorro, Elisabeth Cunin, John Jairo Narváez
Réalisation : John Jairo Narváez, à partir du travail de recherche de Texcultura
Photographie : Lola Méndez
Distribution : Bárbaro Marín
Genre: Fiction
BIOGRAPHIE :
John Navárez est diplômé de l'Ecole Internationale de Cinéma et Télévision de San Antonio de los Baños (spécialité Réalisation) en 2005 et de l'Université de Cartagena en Linguistique et Littérature. Son premier court métrage, Cinema Arbol a fait partie de la séléction officielle des Festivals de cinéma de Mar del Plata, San Sebastián et Cartagena.


La projection aura lieu à l'Institut des Sciences Humaines et Sociales de Nice (Université de Nice-Sophia Antipolis, campus Saint-Jean d'Angely) en présence du réalisateur, le mardi 8 novembre à 17h30

Les enfants du déracinement, mémoires du peuple garifuna en Amérique centrale

Film documentaire de Melesio Portilla Viveros

Vers le milieu du XVIIème siècle, des africains fuyant l’esclavitude se réfugient dans des îles des petites Antilles où ils cohabitent avec les « Indiens Caraïbes » pendant environ un siècle. De cette rencontre naît un groupe ethnique particulier, « les garinagu » - et leur culture « garífuna » -, longtemps connus sous le nom de « Caraïbes noirs ».
À la fois partisans et victimes de la confrontation entre les pouvoirs coloniaux français et anglais dans la région, les « Caraïbes noirs » sont vaincus et déportés vers l'Amérique Centrale en 1797, puis survivent aux guerres des XIXème et débuts du XXème siècles en se dispersant dans quatre pays de la région : le Honduras, le Guatemala, le Nicaragua et le Belize. Au cours de cette mobilité, le groupe conserve et développe ses principales valeurs identitaires, notamment la langue et la culture.
Au début du XXème siècle, les « Caraïbes noirs » entament un processus de réactivation de leur identité et de leur mémoire historique, conçues depuis lors comme des ressources dans leur lutte pour la reconnaissance et l’inclusion sociale. Un siècle plus tard, au début du XXIème siècle, ils occupent des postes de représentation dans les hautes instances de décision politique de leurs pays respectifs, ils obtiennent la reconnaissance de leur langue et de leur culture comme “Patrimoine intangible de l'humanité” par l'UNESCO et consolident un réseau transfrontalier dans les quatre pays d'Amérique Centrale et avec les Communautés de migrants aux Etats-Unis.

  • Support original: video digital Dvcam - Support de diffusion: DVD
  • Date de réalisation: 2010 - Durée: 54 minutes
  • Production: projets de recherche scientifique AFRODESC (ANR, France) y EURESCL (Europe)
  • Conseiller scientifique: Carlos Agudelo, CEMCA Centro de Estudios Mexicanos y Centroamericanos
  • Condor Video Producción, 43, rue de la Fraternité, 93100, Montreil, France

La projection aura lieu à l'Institut des Sciences Humaines et Sociales de Nice (Université de Nice-Sophia Antipolis, campus Saint-Jean d'Angely) en présence du réalisateur, le mardi 8 novembre à 17h30

Exposition photographique : Mexique : L'autre métissage

Du 8 au 18 novembre 2011, l'exposition photographique "Mexique : l'autre métissage" présentera les œuvres de 3 photographes, l'un mexicain (Manuel González de la Parra) et les deux autres français (Frank Courtel et Sandra Ryvlin). Leur travail est le fruit de rencontres avec des chercheurs enquêtant sur les populations d'origine africaine au Mexique.